Aujourd’hui jeudi 1er décembre 2016, c’est la journée mondiale de lutte contre le Sida.
Tout d’abord, je dirais plutôt que c’est une journée de lutte contre le VIH, car avec les progrès de la médecine les cas de Sida déclarés en France sont rares, et heureusement !
Le VIH/Sida n’est plus une maladie systématiquement mortelle comme dans les années 80/90, c’est devenu une maladie chronique et les malades ont désormais une espérance de vie égale à celles des séronégatifs. C’est un avantage et un inconvénient d’ailleurs : comme la maladie n’est plus mortelle ceux qui n’ont pas connu les années Sida ont beaucoup moins peur du VIH et ont tendance à se relâcher.
La conséquence directe c’est que le nombre de nouveaux cas ne diminue plus depuis quelques années.
Cette journée est l’occasion de rappeler quelques points importants :
Les personnes séropositives traitées avec une charge virale ne sont pas contaminantes : c’est ce qu’on appelle le TASP (treatement as prevention). On dispose de l’arsenal médical qui permet au partenaire sexuel d’une personne séropositive avec une charge virale élevée de ne pas être contaminé : c’est la PREP (prophylaxie pré-exposition). Il faut tout de même noter qu’il y a eu 2 cas de personnes contaminées par des souches résistantes au Truvada, le médicament utilisé pour la PREP.
En cas « d’accident de capote » (rupture, oubli, perte dans les tréfonds du partenaire…) il y a le TPE (traitement post exposition) disponible aux urgences qui permet, s’il est pris dans les 48h maxi après le rapport à risque, de réduire considérablement les risques de contamination.
J’ajoute que le préservatif, la PREP, le TASP et le TPE sont efficaces contre le VIH qui se transmet essentiellement par voie sexuelle, mais insuffisants face aux IST qui peuvent se transmettre sans pénétration ou au cours d’un simple baiser.
Enfin, pour finir par une petite note d’espoir, la ville de San Francisco a réussi, grâce aux efforts conjoints des associations et des pouvoirs publics et à la combinaison de toutes ces méthodes de prévention, à diviser par 2 le nombre de nouvelles contaminations.
